lundi 5 avril 2010

Analyse de la crise Société Générale (Janvier 2008)

Le groupe bancaire Société Générale a publié en février 2008 une note explicative donnant des précisions sur les évènements entourant le soupçon de fraude qui lui a coûté près de EUR5 mrds, se défendant notamment d'avoir contribué à provoquer la chute des marchés financiers la semaine dernière et de ne pas avoir dévoilé tous les détails de l'affaire.

 

Société Générale a réitéré son accusation selon laquelle un opérateur est responsable d'une fraude exceptionnelle et a déclaré qu'il avait utilisé plusieurs techniques de fraudes, notamment l'usurpation de codes infor­matiques et la falsification de documents.

 

L'opé­rateur incriminé était salarié du groupe depuis 2000 et a d'abord travaillé pendant cinq ans dans les middle offices du groupe, le département chargé du contrôle des activités de trading de la banque. L'opérateur a constitué un portefeuille d'instruments financiers reproduisant l'évolution de grands indices boursiers européens.

 

L'opéra­teur a contourné les procédures de contrôle du risque en constituant parallèlement un portefeuille d'opérations fictives, afin de laisser croire que ce portefeuille venait bien compenser le portefeuille A (celui composé d'instruments financiers réels) qu'il avait acheté, alors qu'il n'en était rien, a ex­pliqué Société Générale.

 

Jérôme Kerviel, l'opéra­teur soupçonné, a reconnu durant sa garde à vue avoir accompli certains actes et faits pour dissi­muler ses actions, a indiqué lundi le Parquet de Paris lors d'une conférence de presse.