La montée de l'aversion au risque, les opérations de couverture des investisseurs suisses, les anticipations d'un durcissement de la politique monétaire de la Banque nationale suisse et le risque d'intervention verbale sont autant de facteurs qui devraient jouer en faveur de la devise helvétique.
Les perspectives pour le franc suisse ont commencé à s'améliorer dès les premiers jours de cette année, lorsque l'on a pu constater que l'aversion au risque mondiale restait élevée, malgré les efforts des principales banques centrales pour injecter des liquidités dans les circuits monétaires et prévenir une nouvelle détérioration des conditions du crédit.
Alors que les craintes d'un ralentissement économique mondial se propageaient, les investisseurs se sont retirés des marchés d'actifs risqués, dénouant une grande partie des opérations de carry trade qui étaient financées par des devises à faible rendement comme le franc suisse.
Selon Ian Stannard, de BNP Paribas, dans ce contexte de baisse d'appétit pour le risque, la devise suisse pourrait également profiter, tout comme le yen, d'ajustements de positions et d'opérations de couverture de la part des investisseurs de long terme.
Les fondamentaux suisses sont également favorables à la devise. Après avoir chuté à un niveau presque nul au début de 2007, l'inflation suisse s'est redressée, et flirte avec l'objectif de 2% fixé par la Banque nationale suisse, ce qui encourage la banque centrale à devenir plus restrictive.